12 mercredistes se retrouvent sur le quai. Trois de plus étaient annoncés, mais se sont désistés pour des problèmes de santé. Le but n'est pas très connu, car le groupe ne se rend pas très souvent sur la Côte. A Nyon on prend le petit train de NStCM, soit le Nyon-St-Cergue-Morez, dont le nom est un peu usurpé, puisque le train ne va plus jusqu'à Morez et s'arrête à la frontière de La Cure.

Après quelques lacets qui nous font prendre de l'altitude, le groupe s'arrête à Arzier. La sympathique Auberge de l'Union nous accueille pour café et croissants. Mais après cette petite pause, il est déjà temps de partir. Nous entrons dans la forêt et dans le vallon de la Combe nous trouvons les premières taches de neige. Nous poursuivons jusqu'au moment où la forêt s'ouvre sur les alpages de la commune de Bassins. Plus haut, une indication mentionne « point de vue de La Dunanche ». On grimpe sur un tertre où table d'orientation, bancs et table ont été installés. La vue est superbe, avec la surprise de voir en face les Dents-du-Midi, derrière le Gramont. C'est aussi la courbure du lac et devant nous la Pointe d'Yvoire et bien sûr le Mont Blanc. Au loin le Niremont en direction duquel on fait quelques signes pour les autres mercredistes à raquettes. Comme il est encore tôt on continue jusqu'à la ferme-alpage de La Dunanche pour y pique-niquer.

Le foehn est encore bien présent, aussi on ne s'attarde pas. On se met en route en direction des Frasses. Le chef de course avait bien dit qu'il pourrait y avoir quelques résidus neigeux ! Mais comme résidus, ce sont des masses de neiges pourries dans les combes et les chemins ! On avance d'un pas incertain, on tâte la neige du bout des pieds et crac, le pied s'enfonce. Et encore, où ça tient, ce sont bosses et rigoles qui maillent le pied. Alors qu'il n'y avait presque rien à la montée, voici que la troupe est ralentie et râle parfois, avec raison.

Enfin, on arrive à l'ancienne Chartreuse d'Oujon. C'est la plus ancienne fondation, en 1146, de l'ordre sur le territoire suisse. Elle se trouve dans une clairière complètement entourée de forêt. Il n'en reste que quelques pierres et le dessin des ancienne petites maisonnettes des pères. Elle connait un incendie en 1536, mais les chartreux ne reçoivent pas l'autorisation de LL.EE de reconstruire et sont expulsés (wikipedia). Le site est démoli petit à petit par des habitants de la région qui récupèrent des pierres. On reste tous impressionnés devant les panneaux explicatifs qui montrent un site bien construit.

Mais après cette pause culturelle, il faut repartir. On suit le « chemin spirituel » avant de plonger sur Arzier. En sortant de la forêt nous atteignons déjà les premières maisons. Nous n'avons pas le temps de nous arrêter à l'Auberge de l'Union, le train n'attend pas et c'est dans une rame bondée que nous regagnons Nyon, « joliment » fatigués.