Traversée de la chaîne des Verraux (Jaman-Cap au Moine), 30juin 2019

La sortie initiale au Mont Blanc de Cheilon ayant été annulée pour un certain nombre de raisons, notre chef de course nous propose une alternative vers le col de Jaman. La météo étant caniculaire, nous nous retrouvons à démarrer la course très tôt. Et c'est tant mieux. 

Histoire de s'échauffer un peu, nous évoluons sur un terrain herbeux bien pentu pour nous amener au début de l'arête. La vue est splendide sur la chaîne des Verraux. Le temps d'enfiler les baudriers, JD notre chef de course s'organise. Nous serons deux cordées de deux.

Ce qui est sympa avec ce genre de traversée, c'est qu'il n'y a pas de monotonie. Nous évoluons sur une arête aérienne, cordes tendues et courtes selon, ou l'on ne pense pas à la chute, mais juste à bien poser ses pieds, à rester concentrer. Le premier rappel arrive, ce qui permet de s'assurer de réfléchir à ses nœuds. JD organise tout cela avec rapidité et précision, et ne manque de donner des informations claires et précises.

Une fois tout le monde en bas nous repartons en ascension. Nadia prise dans ses photos, fait tomber  son natel par inadvertance. Heureusement, il détale sur une pente herbeuse et non sur une rocheuse, ce qui amortit la chute. Il est envisageable d'aller le récupérer. Ce sera double apéro pour JD qui s'attaque à cette tâche. Nadia soulagée, profitera du conseil de JD : « Ne rien laisser dans les poches externes non fermées ! ».

Nous retournons à nos affaires. Cette fois, notre chef de coursenous précise qu'il faudra renforcer la vigilance car le rocher est « péteux », et qu'une partie un peu « scabreuse » nous attend. 

Effectivement, nous nous retrouvons à nous frayer notre chemin au milieu de petits sapins et d'autres arbustes, quinous laminent les mains. Echardes, égratignures par ci par là,et la sève qui nous gluera les mains jusqu'au bout. De temps en temps vue sur le vide ! Faut vraiment rester concentré. JD nous envoie un petit message de réconfort : « On y va pas à pas. On a le temps ». Franchement ça pose ! Comme quoi la communication et le coaching sont essentiels dans ce genre de course….

Première barre rocheuse. Nous sommes plantés les trois au premier spit, en attendant que JD ouvre la voie. Nous nous hissons jusqu'en haut pour finir par découvrir une vue grandiose et nous en profitons pour nous restaurer. Derrière nous c'est impressionnant. Un pain de sucre vertigineux, ou l'on vient de descendre en rappel !

En face de nous, le sommet du Cap au Moine. Il semble proche, mais il y a encore du boulot pour y parvenir. Le soleil est écrasant, et nous ne trainons pas trop au sommet. Nous attaquons deux rappels successifs. Enfin, devant nous, se profile l'arête finale. Aérienne. Nous avons déjà quelques heures de crapahutage dernière nous. Faut rester vigilant. Nous montons fort dans les sentes herbeuses, nous arrivons près de la seconde barre rocheuse. Je demande à Johann s'il voit le spit, car là, franchement, j'ai envie de me sécuriser. Enfin, après une courte escalade nous arrivons. Quelle vue !!!Contents d'être là et une immense satisfaction de cette journée remplie d'adrénaline.

Un grand merci à JD pour son professionnalisme, son coaching, son teaching !

Un grand merci aussi à Johann, premier de cordée, félicitations !

Becs à Nadia

Sylvie