La course de prévu est bien confirmée, seulement en raison des prévisions météo, notre estimée cheffe de course, Mireille, a la bonne idée de modifier quelque peu l'horaire. Ceci pour éviter de se dandiner avec nos piolets et crampons conducteurs sur une crête à 3000m d'altitude en plein orage. Résultat des courses, le réveil pique un peu, pour ma part je me lève à 3h15 pour être à 4h20 à Aigle. Après avoir avalé 1 demi-litre de café les yeux collés, je suis suffisant éveillé pour articuler un « salut » au Parking des Glariers. Nous montons sur une route déserte jusqu'aux Diablerets et Marc nous fait l'honneur de nous pousser encore 1 km avant de retourner garer la voiture. Nous commençons à marcher au milieu de la forêt, accueillis par les premières lumières de l'aube et les chants des oiseaux. Le pas est rapide, après tout, nous avons >2000m de dénivelé positif et une course d'arête devant nous. Le temps imparti n'est pas de deux jours comme prévu initialement, l'arrivée des orages est prévue ce jour à 15h. Selon les calculs précis de notre cheffe de course, nous arrivons dans les temps au refuge de Pierredar où les sympathiques gardiens nous servent deux litrons de thé. Après avoir remonté quelques névés, nous arrivons au col du Refuge. Les deux Marc, Mireille, Véronique, Fabian et moi formons 3 cordées. Nous escaladons le Pas du Lustre, sécurisé par des spits flambants neufs parfaitement installés au milieu du schiste friable qui a tendance à se jeter dans le vide. Nous progressons encordés sur l'arête aérienne sans difficulté jusqu'au sommet des Diablerets (3210m). En avance sur l'horaire nous savourons la vue panoramique et les doux rayons du soleil estival tout en gardant un œil sur les nuages gris-noirs qui nous menacent depuis le Jura. Après être descendus de l'autre côté en passant par le glacier nous rejoignons la cabane des Diablerets, nouvelle acquisition de notre chère section Jaman. Nous dégustons nos boissons et nos tartes à l'intérieur en regardant le vent et la pluie se déchaîner dehors. Nous rejoignons par la suite, par une pénible montée de 5mn, le téléférique qui nous ramènera à la station des Diablerets.  Quelque peu fatigués nous nous retrouvons néanmoins secs, et heureux d'avoir profité ensemble au maximum de ce que le ciel voulait bien nous offrir ce jour-là. Merci à toutes et à tous pour ces beaux moments.

Alex