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Derborence - Vallon de la Lizerne

Après environ 2h de trajet, en train jusqu'à Sion puis en car , nous arrivons à Derborence . Le chauffeur m'avait dit que le vallon de la Lizerne était fermé pour cause d'éboulements. Effectivement la veille il y a eu un gros orage ! Désireuse d'en savoir plus je me suis dirigée vers le Refuge du Lac où le gardien m'a dit qu'on pouvait quand même passer, à condition de faire un détour par la route et le hameau de Servaplane. Nous étions 10 participants au départ, mais après discussion pour savoir si nous allions faire cette randonnée,  un Mercrediste a décidé de quitter le groupe pour en faire une autre, ne voulant pas marcher sur la route !

Alors à 9 nous sommes partis d'un bon pied à travers les forêts de pins et de quelques feuillus bordant le joli lac de Derborence pour marcher sur le sentier muletier qui nous amènera à Ardon. Très belle forêt qui recouvre l'éboulement d'un pan de la paroi rocheuse des Diablerets qui a eu lieu au 18ème  siècle.  Au Motèlon, nous avons dû effectivement quitter le sentier pour descendre  quelques centaines de mètres sur la route et ensuite suivre un chemin carrossable jusqu'à Servaplane. Là, faute de chemin qui devait nous remettre sur le sentier muletier nous avons décidé de monter droit en haut dans une forêt.  100m de dénivelé dans les branches mortes, les pives et sur quelques traces de chamois. Le parcours très pentu et un peu glissant nous y a conduit. Merci  à Daniel et à Sylvie qui sont passés les premiers.

Nous avons poursuivi notre chemin et effectivement nous avons franchi plusieurs petits éboulis. La randonné a pris un autre nom : « Passage d'éboulements avec une belle vue sur la Vallon de la Lizerne. »

Nous avons franchi plusieurs ravines où les cascades étaient taries, lesquelles nous ont laissé la possibilité de voir le plissement des roches d'une élégance poétique !

Il faisait très chaud et nous avons pique-niqué par terre un peu à l'ombre toutefois, le lieu prévu à cet effet étant trop loin vu le détour que nous avons effectué. Il était déjà 13h et les estomacs gargouillaient chez certains participants.

Le chemin devenant plus large, nous avons pu admirer le paysage d'en face. Les falaises s'étirent vers les sommets. Le car postal et les voitures passent à travers plusieurs tunnels, si bien que la falaise à ce niveau ressemble à une demeure troglodytique. Pendant la saison, sur cette étroite route à une voie,  un préposé à la voirie monte tous les jours avec sa camionnette, avant le premier car, pour enlever les pierres et les petits rochers qui pourraient encombrer la voie.

En descendant sur Ardon, nous avons emprunté un petit sentier très raide et voilà que nous avons bifurqué un peu trop à gauche en suivant pourtant  les panneaux indicateurs, ce qui nous a conduit dans un endroit dépourvu de chemin après quelques dizaines de mètres. Je m'étonnais de ce passage n'en n'ayant pas le souvenir lors de ma reconnaissance. Sylvie, qui nous précédait nous a très vite averti que nous ne pouvions pas passer car nous allions vers une  falaise ! Donc retour sur nos pas dans un terrain glissant et abrupt ! Merci à Sylvie d'avoir joué le rôle d'éclaireuse et soulagement de ma part que nous soyons arrivés sur le bon chemin tous sains et saufs ! Daniel a remis les panneaux indicateurs dans le bon sens,  pour les suivants » ! Merci.

 L'humeur était d'émettre quelques brins de philosophie. Sylvie a énoncé l'idée que «  le Chemin était là où l'on passe. » Et nous de rajouter :  « … et là où l'on repasse ! »

En descendant dans une falaise, cette fois dotée d'un bon chemin, «  la cheffe de course » a été décorée de l'insigne du « Fémur », suite à la trouvaille de Sylvie d'un bout de branche de cette forme.  On a bien ri !  Maintenant si vous cherchez une réponse à la question  du pourquoi, votre réponse sera la bonne!

Pour terminer cette randonnée quelque peu rocambolesque, nous avons suivi le chemin du bisse d'Ardon, malheureusement sous conduites de béton, pour descendre au village.

Là encore, à l'arrêt de car, nous n'avions pas les mêmes horaires  que sur nos portables. Donc nous sommes allés boire et nous rafraîchir en attendant qu'un car se pointe et de ce fait nous sommes rentrés un peu plus tard que prévu dans nos foyers.

Il est à relevé qu'Erika a vu une très belle Rosalie des Alpes, un coléoptère très rare. Quelques papillons virevoltaient autour de nous dont certains très beaux avec leur couleur orange sur les ailes lorsqu'ils volaient. Quant aux fleurs, elles étaient assez rares étant donné que nous étions plutôt dans le règne minéral !

Merci à tous pour avoir été coopératifs  et de bonne humeur tout au long de ce parcours à péripéties.

Catherine Francioli