Le rendez-vous est donné aux aurores. Tout a ét préparé, réglé comme du papier à musique. Une randonnée à ski au Folliu Berna. Sauf que, manque de neige oblige à Albeuve, le but de la course est modifié ; direction le Val Ferret et la Fouly pour une montée au Chantonnet. Une heure plus tard, deux voitures arrivent au départ de l'itinéraire. D'abord la pluie, puis le vent nous empêchent d'en sortir. Quelle ironie ! Voici quatre jours que la météo nous offre une belle fenêtre. C'était sans compter sur une tempête de sable venue d'Afrique qui donnera la fièvre au massif du Grand-St-Bernard.

Une planification consciencieuse, une connaissance de la course et de la montagne plus généralement, une consultation avertie de la météo, une surveillance accrue lors de la course ? nombreuses sont les qualités et les vertus des chefs des course du CAS. En ce qui concerne notre cheffe du jour, nous devrions ajouter une faculté hors pair pour s'adapter aux circonstances et pour motiver ses troupes. Notre cheffe arrivera ainsi à trouver le seul coin du Valais où il fera bon vivre en cette matinée.

Tandis que notre moral était rabaissé par les bourrasques et les giboulées, nous nous voyons proposer un plan B avec un détour par Nax pour nous attaquer aux contreforts du Mont Noble. Aux Mayens de Nax, nous chaussons les skis et nous nous enfonçons dans la forêt pour deux heures trente de montée. Les grands arbres protègent notre petit groupe et un ciel offrant toutes les teintes possibles entre le gris et le jaune nous apporte des couleurs magnifiquement apocalyptiques. A notre arrivée sur l'arête des Planards, un splendide panorama se dévoile à nous avec le Mont Gautier, la Pointe de Masserey ou encore le Becca de Lovégno. Paysage grandiose, notre décor est tout trouvé pour une petite pause régénératrice !

La descente se fera sans douleur et c'est le sourire aux lèvres que notre quintuor de randonneurs rejoint les Mayens de Nax. Une journée magnifique qui nous aura montré une fois de plus que, depuis toujours, s'adapter est le propre du montagnard. Bien que notre premier réflexe puisse être la lassitude, le découragement, l'énervement peut-être, en raison d'une météo médiocre, il est plus que jamais nécessaire de savoir s'adapter et retrouver le plaisir des choses simples.

Merci à notre cheffe de nous avoir offert une magnifique randonnée improvisée ! en toute simplicité…

Benoît