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Le Grammont 2171 - Face Est depuis le Flon

Notre objectif initial était le Grammont et sa séduisant face est, mais l’enneigement en a décidé autrement. Heureusement, nos chefs de course David et Simon nous ont repéré un plan B en or : une jolie ribambelle de sommets entre le Col du Pillon et le Walighürli, où le congélateur du lac d’Arnon a conservé intacte la poudreuse du début du mois.

Ce changement de destination nous vaut cependant plusieurs désistements pour des raisons diverses et variées, comme la crainte des grands méchants embouteillages du dimanche soir… Mais c’était sans compter sur les capacités d’organisation hors pair de David et Simon, car nous finirons la course à temps pour redescendre du Pillon avant les skieurs. Dommage pour les démissionnaires, Walter et moi aurons le luxe d’avoir nos deux chefs de course pour nous tous seuls.

Nous démarrons du Col du Pillon vers 8h et gagnons le Col de Voré en même temps que le soleil. Déjà, les réjouissances commencent avec une magnifique descente sur le lac d’Arnon dans une poudreuse d’une légèreté inespérée. A l’alpage de Seeberg où nous repeautons, le soleil aussi est au rendez-vous. Journée extra bleu ciel et neige de cinéma au programme !

Nous n’étions pas forcément partis pour enchaîner tous les sommets sans exception jusqu’au Walighürli, mais cette poudreuse irrésistible nous les fait finalement enfiler comme les perles d’un collier. Parfois, nous optons pour de petites variantes, laissant de côté le sommet encombré de vernes pour lui préférer une bosse avoisinante encore libre de traces. David a le don de nous dénicher de petites combes dérobées à la poudreuse immaculée.

Après de jolies montées-descentes et joyeux bavardages, nous atteignons le Blattistand pour un pique-nique bien mérité, en compagnie de sympathiques bernois. Jusque-là nous étions seuls au monde dans ce petit paradis blanc. Mes compagnons de course ont la galanterie de me laisser le joli petit transat de pierre astucieusement disposé face au soleil et au panoramique massif des Diablerets pour accueillir un postérieur de pique-niqueur.

Hésitant à nous orienter sur Gsteig ou Feutersoey par la suite, nous tentons une descente dans la face sud-est du Blattistand, histoire de tester la qualité de la neige à cette exposition. Bonne, mais pas parfaite… Nous regagnons donc la crête sud-est du Walighürli pour rejoindre son sommet et skier son versant nord. Une quantité d’héliskieurs sont passés par là avant nous, mais en tirant sur la droite, nous parvenons encore à faire de belles traces dans la neige vierge à la limite de la forêt. Le terrain de jeu est presque infini, seulement délimité par la zone de tranquillité du versant est.

Nous arrivons finalement, skis aux pieds, à l’arrêt de bus de Feutersoey vers 14h, ce qui nous laisse une demi-heure avant l’arrivée du car postal pour prendre un verre sur la terrasse ensoleillée du café du village. Seule ombre au tableau, l’appui de fenêtre qui nous empêche de relâcher nos têtes contre le mur du chalet gorgé de soleil. Mais l’intrigant sac de sport d’un énigmatique homme d’affaires italien en pleine négociation téléphonique à côté de nous a vite fait de détourner notre attention de cet inconfort momentané. Nous serons finalement de retour au Pillon vers 15h, pleins de gratitude pour nos chefs de course du jour et les yeux encore remplis de paillettes de poudreuse.

Hélène