A treize, nous nous sommes rendus aux Marécottes où Mireille et 2 visiteuses du CAS Morges nous attendaient. En passant près du zoo, nous avons rejoint le Tretien en admirant au passage les gorges de la Triège. De là nous avons parcouru la route des diligences jusque sur les hauts de Finhaut. Un petit arrêt à la place de pique-nique du They et nous voilà repartis.

Je m'étonne quand-même que la plus grande partie du groupe soit partie avant que je n'aie donné le signal du départ. Que certains marchent plus vite que d'autres, je le conçois parfaitement, car on s'attend plus loin mais de partir avant que le « chef de course » soit prêt et annonce le départ, je trouve cela incorrect ! Merci à celles qui ont attendu.

 Nous avons emprunté le Sentier de Louis aux 6 doigts en observant les roches moutonnées dues à l'érosion glacière. Très joli sentier valaisan dans la forêt. Plus loin, sur une pierre, un peu à l'écart du chemin, nous avons découvert la Pierre aux 6 doigts gravée par Monsieur Louis Lugon-Moulin en 1927. Louis est né en 1881 avec 6 doigts aux mains et aux pieds. On pense qu'il en avait 7 mais que ces derniers, sans ossature, auraient été coupés.  Louis travaillait comme convoyeur postal entre Vernayaz et Finhaut jusqu'en 1935. Paysan de montagne il gardait aussi des troupeaux. Ayant toujours refusé d'être une attraction de foire, comme on le lui avait plusieurs fois demandé, Louis est mort en 1969. Nous sommes montés ensuite vers la Tête de Boffa et à la Creta en parcourant quelques névés. Tout autour de nous se présentaient des arbres courbés à la base de leurs troncs. Cela est du au fait que jeunes, ils plient sous l'avalanche et il y en a partout sur ce versant de montagne ! Lorsque la neige fond, ils se redressent et ainsi de suite jusqu`à ce qu'ils soient assez robustes pour s'élever. Cette formation au bas du tronc  se nomme « en sabre ». A la Creta nous avons fait une pose au soleil avant que le ciel ne s'obscurcisse, puis nous sommes descendus sur les Marécottes, en franchissant à nouveau des névés, où nous nous sommes rendus directement à la gare, faute de bistros  ouverts.

Merci à tous d'avoir participé à cette randonnée qui je crois, aux dires de plusieurs, a été très appréciée.

Catherine Francioli