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Les rives du lac de Neuchâtel

Evidemment quelques esprits chagrins diront « Mais qu'elle idée d'aller se promener le long des rives du lac de Neuchâtel, alors que l'on a tout sous la main, avec notre beau Léman ».

Et pourtant, pour plusieurs des 10 mercredistes participants, ce fut une découverte. Dès le départ déjà, car, connaissez-vous le village d'Auvernier ? On y trouve son château bien sûr, mais aussi de superbes maisons vigneronnes, puisqu'il s'agit là de la principale activité économique. D'aucuns auraient aimé s'y attarder plus longuement, mais la route nous attend.

En face de la pêcherie se trouvent deux petits îlots, dont les quelques arbres sont colonisés par des nids de hérons et cormorans. Il y a foule sur ces arbres, les oiseaux attendent-ils le retour du pêcheur ?
Le chemin est sauvage, il serpente entre les arbres et passe parfois directement sur les grèves. Pas de bruit de voiture ou de train, quelques chants d'oiseaux nous accompagnent. Nous faisons une halte à la plage de Boudry, où deux plongeurs s'entraînent. Nous passons devant et dans des propriétés, il n'y a pas de clôtures, juste un écriteau « A ban », signalant la limite à ne pas dépasser et qu'il faut rester sur le sentier. On constate ainsi que ces belles maisons de maîtres ont un dégagement direct sur le lac, sans les obstacles que seraient des haies, des murs ou des barrières. Quelle tolérance ! Est-là l'esprit neuchâtelois ?

Plus loin, nous retrouvons, pour peu de temps, la civilisation en longeant les bâtiments de la câblerie de Cortaillod. Avant les câbles, il s'agissait d'un atelier de toiles d'indiennes. Et là aussi, surprise, en face de l'ancienne entrée, un monument en souvenir du fondateur François Borel, et une superbe allée à la française conduisant au lac. Nous poursuivons notre chemin jusqu'à la Pointe du Grain où nous trouvons tables et bancs au bord du lac, ce qui nous permet de pique-niquer agréablement et surtout de fêter par des bulles l'anniversaire de Valentin.

Nous ne sommes qu'à la moitié du parcours et il faut se remettre en route. Voici un coteau de vignes surplombé par l'abbaye de Bevaix. Le chemin est un peu gras parfois, et nous continuons à passer devant ou derrière des jolis petits chalets plantés souvent en retrait des roseaux. En respectant les indications du tourisme pédestre, nous retrouvons hélas, la route cantonale et son trafic, heureusement pas pour longtemps, alors que, selon des indigènes, nous aurions pu continuer à zigzaguer entre les chalets de vacances au bord du lac. A l'entrée de Gorgier, nous retrouvons le bord du lac, puis c'est la montée à la gare de St-Aubin et le retour au Léman.

Vraiment, les rives du lac de Neuchâtel n'ont rien à envier à celles du Léman, et méritent le détour.

François