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Clubistique Val Müstair Grisons

Sont présents : Ginette, Claude, Catherine, Martine, Christine W., Christine G., Monique K., Monique T., Sylvia, Marc, Anne-Marguerite, Marianne, Gérard, Nol, Sylvie, Daniel, Marina, Liliane, Susan, Ariane, Ghislaine, Myriam, Pierre, Sue, René : 25 participants

Dimanche 30 août 2020 :

Après un changement d'horaire de dernière minute dû à des problèmes de circulation de trains, nous prenons un bus à 9h13 pour nous rendre à Lausanne afin de retrouver Ariane à la gare. Puis nous entamons notre voyage jusqu'à Valchava, en changeant de train plusieurs fois, le dernier trajet se faisant en car postal depuis Zernez. Après 6heures de voyage environs, nous arrivons à l'Hôtel Central de Valchava, dirigé par Madame Claudia Bättig. Nous sommes reçus avec un apéro de bienvenue et nous nous installons dans nos chambres. Tous s'émerveillent d'un si bel endroit, l'hôtel avec sa façade peinte, les chambres meublées en bois d'arolle, la salle à manger moderne où nous pouvons aisément nous asseoir à 25 personnes. Le premier repas servi à choix nous enchante et le service est rapide et bien fait. Tout est prometteur pour une belle semaine à vivre ici. Et ce fut le cas.

Le Val Müstair est une petite vallée à 1500m d'altitude où les hameaux sont des perles lumineuses sous le soleil, qui s'égrènent le long de la rivière Il Rom, laquelle serpente à travers les prés et parmi les arbres, au pied d'immenses montagnes où le rocher apparait dès la mi-hauteur. Nous sommes géologiquement parlant dans la partie africaine de la Suisse, comme l'est le Massif de la Dent Blanche comprenant le Cervin et d'autres sommets. Un petit bijou de vallée ! Ici viennent beaucoup de groupes de botanistes, de mi-juin à mi-août car cette vallée est particulière pour sa biodiversité de fleurs.  Les paysans cultivent en Bio , les artisans du bois, du tissage et de la boulangerie etc… rivalisent d'ingéniosité pour faire vivre leur vallée. C'est une qualité de vie qu'ils apprécient même si parfois le travail est difficile selon les saisons.

Un rayon de soleil illumine le village, c'est de bon augure étant donné que la pluie s'était invitée tout le long du trajet, ce qui a même empêché Marina de nous rejoindre le soir-même car en Italie il y a eu des inondations et des chutes d'arbres sur les voies ce jour-là. Mais la voilà le lendemain soir, alors nous sommes au complet. Nous nous réjouissons tous de gravir quelques sommets et de parcourir ces grands territoires herbeux des « Alp »  de découvrir les roches acérées et les pentes désertiques de certains endroits, les rivières et les cascades chantantes, d'entendre les oiseaux et peut-être d'apercevoir certains animaux vivants dans cette région proche du Parc National.

Premier jour 31.08.2020

Buffalora 1967m - Munt la Schera 2586m - Il Fuorn dénivelé montée + 749 décente -924m

Nous voici au premier jour de découverte du val Müstair . Après avoir pris un copieux petit déjeuner, nous partons pour la première rando. Nous prenons le car postal devant l'Hôtel, pour rejoindre Buffalora point de départ. La belle vallée de Müstair, nous ouvre les bras pour découvrir son côté sauvage mais très accueillant. Nous traversons la rivière Ove dal Fuorn, ou coule l'eau de la forte pluie des derniers jours (quelques jours après, nous la retraverserons à sec !) Le chemin nous amène à travers pâturages lesquels sont entouré par des falaises et des montagnes au fines nuances de gris et de verts dans une lumière douce, du ciel voilé. Sujet qui se prête aux pinceaux de Sylvie. Nous arrivons à une bifurcation ou un groupe bien décidé de gravir les sommets, montent au Mount Laschera, les autres suivent un itinéraire moins exigeant. Piquenique avec vue sur le lac et le barrage de Livigno qui marque la frontière entre la Suisse et l'Italie. Nous reprenons notre chemin qui passe par des pierriers et des forêts dont les arbres parfois couchés, selon Liliane, ressemblent à un jeux « mikado ». Dans ce terrain caillouteux, les racines des sapins, des aroles et des mélèzes, se tortillent et s'accrochent aux rochers pour ne pas glisser au fond des talus ! Sur le chemin les racines et les cailloux nous empêchent de marcher rapidement. Arrivée à Il Fuorn Hôtel « Parc Naziunal » et rentrée en car postal les yeux remplis de magnifiques images.

 

Myriam et Pierre

2ème journée :  Ofenpass ou Pass dal Fuorn  (2'149 m) - Lü  (1920 m)
Par un très joli sentier gravillonné avec vue sur la vallée et les montagnes environnantes saupoudrées de neige fraîche, nous passons à côté de quelques rochers impressionnants.  L'herbe fait ensuite place à des ravines.  1ère pause à 2'522 m. Ce sera ensuite la traversée d'immenses pâturages, avec toujours en arrière-fond ces montagnes aux sommets blancs et un ciel nuageux.  Il y a du bétail qui broutte encore, les skilifts attendent leurs mises en service.
Le pique-nique se prend à Funtana da S-charl, 2'393 m.  Pour la suite de la course, nous nous scindons en deux.

Le premier groupe s'engage sur le sentier, il y a un des vaches allaitantes, certaines consignes de sécurité sont donc à respecter. Tout se passe bien.  Les fées à l'Alp da Munt, 2'212 m, ne sont plus là.  La légende raconte que ces fées habitaient près des dolines (Sanddolinen). Elles aidaient les paysans dans leur travail. Mais un jour quelques paysannes volèrent les beaux draps des fées qui, très déçues, crièrent si fort que les dolines se refermèrent.  Et l'on ne vit plus jamais les fées.

Le sentier suit la pente douce : pâturages, un petit lac, des pins.  Que c'est beau. Et à nouveau un grand troupeau de vaches allaitantes qu'il faut contourner. Par une longue route gravillonnée nous rejoignons Lü, après 1.25 h de marche depuis le pique-nique.

Liliane Gloor

Mercredi 2 septembre: Finie la grasse matinée !

A 7h40, en bus jaune (cliché, mais…), départ de Valchava jusqu'à Zernez. Soleil, nuages, belle lumière, montagnes dégagées Traversée du Parc national d'est en ouest sur une route haut perchée, avec précipices, bien entretenue. Des forêts de pins, d'arolles, de mélèzes. Une rivière dans le fond. Ni cerfs, ni lynx, ni ours, un écureuil.

De Zernez à Lavin (1400m), petit train rouge (avec fenêtres). A pied, remontons la vallée de l'Inn, sur le chemin de Saint-Jacques, une coquille fait foi. Très agréable chemin agricole, bordé de fleurs multicolores, d'èpines-vinettes, de sorbiers. Flânons à Guarda, 1653m. Adorables maisons peintes ou décorées de graffitis. Belle église protestante réformée. Dans le musée, petit café self-service avec porte-monnaie (confiance rare pour la Suisse !). C'est à Guarda que se déroule l'intrigue du livre pour enfants « Une cloche pour Ursli » de Selina Chönz. Sue nous en dira plus un soir plus tard. A 11h. en route pour Ardez. Longeons des prés où est visible l'ancienne agriculture en terrasses (céréales). Murs érodés. Les temps ont changé ! Beaucoup de sorbiers, avec abondance de fruits rouges. Des sapins de Noël sous le ciel bleu! La compagnie est joyeuse et chante à tue-tête. Pique-nique sur les hauteurs d'Ardez. Des deux, quel est le plus beau village ? Nous ne tranchons pas.

Petite gare enchantée par les cris d'une basse-cour. A 13h14, reprenons le train rouge (cliché, mais…) jusqu'à Scuol. Et le bus jaune jusqu'à Martina « confün ». Au loin, dans ces « confins orientaux », l'Autriche et l'Italie, traversées en bus italien. Très peu d'Autriche, davantage d'Italie, dans le Trentin/Haut-Adige. Pas mal de pommiers et de vergers. Longeons deux lacs, dont un artificiel avec barrage qui a englouti un village dont ne surnage que le beau clocher roman. A la gare de Mals, bus jaune pour retour sur Müstair où visite de l'église Saint Jean-Baptiste et de son monastère, inscrits au Patrimoine mondial de l'UNESCO. Que garder en mémoire de cette brève visite ? Que c'est grâce à Charlemagne et à une tempête de neige qui a failli lui coûter la vie, que nous devons ce joyau perdu au milieu de nulle part, si ce n'est sur la route de l'Italie empruntée par l'empereur. Au niveau architectural, un mélange de styles, dû aux destructions ou transformations permanentes. Dans l'église, des peintures carolingiennes,  passablement effacées, consacrées à la vie du Christ et des peintures romanes, consacrées au martyre de Saint Etienne et à celui de Jean-Baptiste, «voix dans le désert », d'une richesse de couleurs, fantaisie et dynamisme étonnants  pour leur temps. Malheureusement, le repas d'Hérode et la danse de Salomé sont sous échafaudage, il nous faudra revenir dans 5 ans. Seule la décollation du Saint est visible, servie sur un plateau. Le musée nous apprend différents aspects de la vie d'une communauté de bénédictines, autrefois. De très belles perspectives à travers les fenêtres (« la fenêtre est l'institutrice du regard », nous souvenons-nous) sur le jardin potager du cloître et le jardin potager. Une religieuse y taille un buisson (elles sont 10 aujourd'hui).

Au fond, c'est chacun et chacune de nous qui peut savoir ce qu'il retiendra de cette visite.

A 17h28, départ en bus pour Valchava. En résumé, une journée fatiguante, « heureux d'être de nouveau à la maison ! » mais très riche en couleurs, en paysages, en architectures diverses et en souvenirs. 

Claude et Susan


Vendredi 4 septembre 2020 :

Nous prenons le bus par un beau soleil et découvrons la route sinueuse du Col Stelvio (2'758 m), station de ski d'été. Passage très apprécié des cyclistes et des motards sur la frontière italienne.

Poursuite de la montée à pied jusqu'au « coin des 3 langues », la Cima Garibaldi où les deux groupes se séparent.

Le premier groupe prend le chemin pour le Piz Cotschen /Rötelspitz. Une longue et difficile montée à flanc de côteau nous mène à la Sella da Piz Cotschen, la concentration est totale et le faux pas est à éviter ! Merci Noll de nous garder nos sacs et ainsi allégés, nous montons les derniers 100 m jusqu'au sommet culminant à 3026 m. Le Rötelspitz porte bien son nom, sa roche rouge ne se retrouve pas que sur ce sommet. Un panorama grandiose s'ouvre à nous, entre autres sur les pistes de ski d'été du Passo Stelvio qui montent jusqu'à 3450 m.

Après un pique-nique à la Sella nous entamons la descente du Val Costainas, longue vallée magnifique et peu fréquentée. À travers la caillasse aux divers tons rouge-brun un chemin assez raide nous mène à une rivière aux eaux limpides. De grands pâturages s'étendent devant nous, seul le sifflement des marmottes et les cloches des vaches se font entendre, quelle sérénité !

De l'Alp Prasüra une descente importante sur route carrossable et chemins à travers forêts nous attend. Au passage nous admirons une belle cascade. Trois retardataires pourront profiter d'un 4x4, assises entre paysan, chien et fromages et ainsi raccourcir un peu le trajet.

Fatigués mais heureux de cette magnifique journée (+ 267 m / - 1'286 m) nous nous retrouvons à Plattatschas (1'793 m) devant une bonne bière en attendant le bus.

Le deuxième groupe poursuit le sentier militaire, à flanc de coteau, où l'on peut apercevoir des vestiges des anciennes fortifications autrichiennes et italiennes datant de la 1ère guerre mondiale. Vue panoramique sur les montagnes enneigées, les pistes de ski dominées par le Ortler à 3'905 m et son glacier au sommet. Nous surplombons ensuite un joli lac émeraude, entouré d'un écrin de pierres brunes ferrugineuses. Attirés par ce beau chemin, nous l'avons suivi trop longtemps et manqué la montée prévue pour rejoindre le Val Costainas. Plus le temps de reprendre le bon itinéraire en raison des horaires de bus.

Nous sommes donc retournés au Col Stelvio, avec une petite variante vers la fin du trajet, tout en admirant la vue et même un gypaète. Un rafraîchissement dans la station avant de reprendre le bus, en observant la foule des touristes, fut apprécié. Nous redescendons la route en lacets jusqu'à Plattatschas où l'autre groupe embarque pour finir la descente jusqu'à Santa Maria.

Dans ce village charmant, mais très passant, une partie de l'équipe visite un ancien moulin à céréales et l'autre l'atelier de tissage « Tisseranda ». Le car postal nous ramène à l'hôtel, où un apéro est offert par notre organisatrice Catherine que nous remercions chaleureusement pour l'organisation de cette clubistique.

Marianne et Marc

Dernier jour le samedi 5 septembre : 

La semaine est terminée, nous disons au revoir à Claudia , à l'hôtel, à la vallée qui nous ont si bien accueilli durant cette semaine clubistique pour entreprendre le voyage de retour aussi long avec en plus une inquiétude pour nous tous, y compris le personnel de l'hôtel, une quarantaine annoncée par le dépistage positif au Covid 19 d'une personne.

Cependant elle restera gravée dans nos cœurs, cette clubistique. A ce qu'ils m'ont dit et écrit, tous ont été heureux et agréablement surpris par la découverte de ces lieux inconnus pour certains et revisités par d'autres. 5 mercredistes sont restés aux Grisons, pour profiter encore d'une semaine dans cette magnifique contrée de Suisse. Bon séjour à eux.
 Nous ramenons dans nos bagages quelques friandises de la région et des souvenirs qui nous ferons chaud au cœur lorsque nous y repenserons.

Un grand merci à Toutes et à Tous d'avoir participé à cette clubistique, sans quoi elle n'aurait pas eu lieu.. Un grand merci pour l'aide que vous m'avez apportée afin de conduire les randonnées selon les désirs des plus forts et des moins rapides, pour les traductions si gentiment proposées, pour les récits de courses chaque jour, pour soutenir et encourager certain d'entre-nous dans la difficulté.  Les gestes et les paroles furent si amicaux que j'en suis émue. Ce fut pour moi un immense cadeau que d'avoir pu organiser cette clubistique pour Vous, avec Vous, dans un esprit de camaraderie, je dirais plus intimement d'amitié, de solidarité, de dévouement et de confiance. MERCI .

Catherine