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Chassagne d'Onnens

De Grandson à Bonvillars : des rives à la chassagne.

De la gare de Grandson, nous sommes 21 à emprunter une petite route goudronnée peu fréquentée qui longe la rive du lac à distance. Le cadre est posé par la forêt ; les belles inflorescences couronnées de grandes fleurs blanches des viornes obiers éclairent la palette des verts. Fauvettes, pinsons, mésanges nous régalent de leurs chants. Puis vers Corcelette, le répertoire se modifie par la présence de nombreuses perruches multicolores en volière. Après une heure de marche, un arrêt café croissants sur la terrasse du restaurant des Pins nous requinque pour la suite du trajet. Bientôt, nous empruntons le sentier forestier de la forêt cantonale où le coassement des grenouilles nous plonge dans l'ambiance des marais du bord du lac. Mais nous ne nous éloignons guère du couvert des peupliers blancs, saules et autres feuillus. En sous-bois nous admirons des orchidées, les céphalanthères à longues feuilles et des tapis de pyroles à feuilles rondes.

Nous quittons ensuite la rive du lac pour nous élever vers Corcelle, où des menhirs ont été trouvés lors de la construction de la nouvelle voie de chemin de fer ou de fouilles archéologiques. Ces pierres majestueuses pesant jusqu'à 7 tonnes furent érigées entre 4200 et 2500 ans avant J.-C. Certaines d'entre elles sont gravées (ceinture à mi-hauteur et cupules pour celui de la Vernette).  

Après le trajet à travers champs, nous faisons halte au pied des collines, à l'orée de la forêt où nous profitons de bancs et tables devant un refuge inoccupé pour pique-niquer avec vue sur le lac. De là, une petite route caillouteuse nous conduit à travers bois vers les prairies dominant la Chassagne d'Onnnens. Les sauges des prés bleu sombre y constituent des colonies impressionnantes. Au point culminant de notre périple, aux abord de fermes, un âne, puis des chevaux paissent tranquillement; plus loin le concert varié d'une basse-cour couvre non babils : paon, dindon, oies et poules cohabitent dans un poulailler. Nous sommes dans la propriété de la Coudre, centre dédié au patrimoine rural. Un bâtiment somptueux abrite des salles (en location), une bibliothèque, bientôt un musée d'outils agricoles et autres objets liés à l'entretien du paysage. Pour le moment un local ouvert avec des produits du terroir en self-service attire quelques-uns d'entre nous. Une machine à café nous offre le petit noir manquant après le pique-nique.

Après une visite du jardin de plantes médicinales, nous reprenons notre route.

Route goudronnée d'abord puis sentier forestier le long duquel nous commençons à voir des orchidées : platanthère verte, « hommes pendus » attirent l'admiration. Et lorsque nous débouchons à nouveau sur la route au-dessus de Bonvillars, c'est l'enthousiasme : les ophrys bourdon présentent leurs corolles multicolores et le limodore sans feuille ses fleurs bleu violet.

Un ultime trajet à travers les parchets de vigne nous amène à Bonvillars ou nous attendons la poste.

Annelise Dutoit