Courses

Vous voulez connaître les courses, les voici!

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Stockhorn

La région du Gantrisch n'est pas la porte d'à côté. Difficile d'y réaliser une course en un seul jour sans devoir courir. C'est donc sur deux jours qu'elle a été réalisée, en transports publics, et tous les 18 participants s'en sont félicités.
 

 

Evidemment la montée au Stockhorn n'aura pas connu la gloire que des alpinistes attendaient, puisque c'est par le téléphérique au départ d'Erlenbach i.S. qu'il aura été atteint. Toutefois, depuis la station terminale, c'est bien à pied que nous avons gravi le sommet, en compagnie de nombreux touristes. Malgré quelques paquets de nuages, qui heureusement se déchiraient parfois, nous avons pu observer les trois cimes mythiques des Alpes bernoises, Eiger, Mönch et Jungfrau, la ville de Thoune et son lac.
 

Du sommet, il ne restait qu'à descendre sur Oberstockenalp, notre gite pour la nuit. Arrivés un peu tôt le groupe est descendu jusqu'à l'Oberstockensee pour y pique-niquer tranquillement, loin des touristes. Ce magnifique et grand plan d'eau incita immédiatement quatre mercredistes à s'y plonger, offrant ainsi aux autres restés sur le rivage, des démonstrations de nages diverses. L'eau était propre et sa température de 18 ou 19 degrés, de quoi ravir nos nageurs.
 

Après cette pause rafraichissante, le groupe fait un tour de lac et rejoint son cantonnement dans l'alpage/auberge d'Oberstockenalp. L'accueil y est sympathique, en Bärntüütsch naturellement. On dépose ses affaires dans un grand dortoir de 35 places, situé dans la grange à foin, au-dessus de l'étable où des vaches font tinter leurs cloches. Evidemment, il ne faut pas avoir le nez trop délicat, surtout si l'on va aux WC !
 

Mais c'est déjà l'heure de l'apéritif sur une petite terrasse, à côté de l'entrée de l'étable où les vaches attendent tranquillement d'être traites, avant de rejoindre leurs pâtures pour la nuit. C'est dire que la nuit, nous n'avons rien entendu, du côté des vaches bien sûr puisqu'elles étaient dehors. Je ne parlerais donc pas des autres bruits plus humains.
 

Comme les vaches rentrent le matin de bonne heure, les mercredistes sont réveillés assez tôt. Il fait assez beau dehors, mais il est prévu pour la journée une couverture nuageuse élevée sans pluie. Avant de partir, il faut déjeuner, et quel petit déjeuner ! Un grand bol de bircher-müesli garni de petites fleurs, de la confiture maison, du miel de la région, du fromage et du beure de cet alpage.
 

Tout est tentant, mais il faut penser que la journée sera rude et longue. Au moment de quitter ce lieu si accueillant, un hélicoptère se pose à côté de l'alpage. Il est venu chercher une vache et son veau. La vache est malade et doit être examinée par un vétérinaire. Nous assistons à sa sortie de l'étable, sa préparation et son hélitreuillage jusqu'à un col où l'attend une bétaillère. Pauvre vache qui se voit ainsi voler au bout d'un fil ! Puis c'est au tour de son veau, il est mis dans un sac et comme il est assez léger, on voit l'hélicoptère le traîner loin derrière lui ! Tout le groupe est inquiet, mais deux jours plus tard j'ai pris des nouvelles, la vache n'est pas partie en boucherie, elle est sous médicaments et se remet, avec son veau, dans une étable de la vallée.
 

La troupe se met en marche. C'est facile ça descend, mais il faut faire attention, ces calcaires des Préalpes sont parfois traîtres et il y a de la rosée dans les prés. Puis après une heure, nous voilà devant un couloir où notre chemin grimpe en zigzags. On se croirait dans les « Recourbes » des Rochers-de-Naye. Ce sentier nous amène derrière le Stockhorn à l'alpage de Walalp. Une petite fille vient à notre rencontre et nous propose des rebibes de fromage de cet alpage. Quelques mercredistes se laissent tenter. Puis le chemin garde à peu près le même niveau, mais sous forme de montagnes russes.
 

Surprise à l'alpage de Aust, le couple qui le tient nous a repéré de loin et nous ouvre la porte du petit jardinet où des bancs et des chaises ont été préparées à notre intention. Ils nous apportent des boissons rafraichissantes et des tartines garnies d'une tranche de tomme de chèvre, de tomate de lard grillé et de ciboulette. Un délice qui rend la pause bienvenue face à un splendide et large panorama, avec les Gastlosen et très loin au fond, nos Dents du Midi. Mais il faut repartir, le chemin est encore long. Si j'avais nommé cette course entre bouses et orties, ces dernières ont été fauchées depuis ma reconnaissance la semaine précédente, mais par contre la flore y est magnifique. Enfin le Leiterpass se dessine au fond et l'atteindre est facile puisqu'il est sur le même plan que notre chemin.
 

Nous ne restons pas au col, le vent y souffle trop fort et l'on aperçoit encore bien loin le but de la course. La troupe préfère redescendre sur un chemin pierreux jusqu'à l'alpage d'Obernünenen où nous sommes à nouveau très bien accueillis. Pas de problème pour pique-niquer sur les tables, du coup nos clubistes y prennent boissons et desserts.
 

Le temps devient menaçant, nous abrégeons la pause et repartons sur Wasserscheide, porte d'entrée du Gurnigel. La fatigue se fait sentir, d'autant plus que les pistes bétonnées de l'armée sont agréables à marcher. Enfin nous arrivons à l'auberge du Gurnigel et, à peine installés sous la tente, les premières gouttes de pluie commencent à tomber.

François