On dit qu'un bon cuisinier est capable de préparer un délicieux repas avec ce qu'il trouve dans le frigo.   Eh bien notre chef de course nous a concocté un magnifique tour avec les ingrédients à disposition : une équipe certes motivée pour une belle course, néanmoins sans premier de cordée aguerri pour une longue arête où il ne faut pas perdre de temps et une canicule annoncée dont on a déjà testé les effets les jours précédents.   Départ donc pour les premières longueurs des Becs Noirs, au frais, et abordables pour toutes et tous. Pour nous allécher encore plus, on nous demande de prendre nos maillots de bain « qui ne pèsent pas lourds et peuvent toujours servir. »   On se gare à l'Hospitalet. On grimpe dans les pentes à travers les rhododendrons en fleurs, splendides. On bascule versant nord et nous voilà devant le smiley indiquant le départ de la voie. Le chef s'encorde avec Chantale, la soussignée avec Florian. On répartit les dégaines. On gravit joyeusement la première partie de l'arête. Il fait beau, il fait bon.   A la sortie des longueurs équipées, il fait faim. On range le matériel de grimpe et on prend le temps de se sustenter.   Chantale profite de faire un petit coup de pub pour Chamonix, ses terrasses, ses magasins, son téléphérique.   Et on ergote sur le pourcentage de cacao dans le chocolat fétiche à la fleur de sel de certaine participante.   Nous avisons alors le lac des Tronchets et y faisons un petit crochet. Nous y piquons une tête, un torse ou trois orteils, selon les goûts et nous laissons vivre, tout simplement.   Retour à la voiture. Une petite halte à la terrasse ombragée du Catogne pour boire un jus frais et pétillant ou une crème chantilly caféinée, puis descente finale dans le four de la plaine.   Un grand merci à Laurent pour son écoute et la prise en compte des envies de chacun-e. Cette sortie sur mesure au frais nous a fait grand bien après une semaine un peu lourde sur plusieurs plans.   Au plaisir de se retrouver pour d'autres moments de partages alpins.   Carmen