Courses

Vous voulez connaître les courses, les voici!

  • Description des groupes et cotations
  • Voir aussi les sorties Formation
  • Checklistes - infos pratiques
  • Calendrier

Galenstock, 3'586m

Tout commence par un stamm de luxe avec vue sur lac et montagne où nous sommes heureux de retrouver les copains pour préparer la course du week-end. La météo incertaine et un pas énigmatique de 7a dans le topo de l'éventuelle arête de la Tortue nous font opter pour l'option grasse mat' et rando en T4 le samedi, avant d'attaquer le Galenstock le dimanche.

 

Nous roulons jusqu'au col de la Furka, avec une incontournable pause café à la boulangerie gourmande de Susten, puis montons admirer la vue en haut du Chli Bielenhorn, « the place to be » car nous avons la surprise de rencontrer 4 autres membres de Jaman au sommet ! Le reste de l'après-midi prend un tour plus gastronomique : découverte des spécialités uranaises à la Sidelenhütte, apéro en terrasse à Tiefenbach pendant qu'un chien coquin s'enfuit dans les lupins avec la schlap de Philippe, et repas gargantuesque à l'hôtel où nous passons une nuit confortable à quelques légers ronflements près.

 

Le lever à 4h pique un peu : même les plus bavards sont silencieux ! Mais nous sommes vites récompensés par un splendide lever de soleil dans un ciel sans nuages. Le trèfle alpin de la Furka embaume l'air matinal d'un parfum de réglisse, mais les prés bucoliques font rapidement place à un paysage plus minéral. Nous traversons un superbe chaos de granit, sautant de bloc en bloc tels d'agiles chamois à l'élégance de sangliers alourdis par leurs sacs d'alpinistes.

 

La langue glaciaire étalée sous l'arête du Gross Furkahorn nous conduit au pied de l'éperon SE du Galenstock que nous gravissons avec plaisir, heureux de poser les mains sur ce magnifique granit. L'escalade est facile mais ludique et variée, la vue panoramique jusqu'aux 4000 bernois et valaisans. Nous débouchons finalement sur la crête sommitale, où nous laissons Philippe prendre soin de sa hanche qui a malheureusement rouillé en route, pendant que nous faisons les derniers mètres jusqu'au sommet en longeant d'un peu loin une impressionnante corniche. Le glacier du Rhône apparait alors à nos pieds dans toute sa splendeur : bien que fondant, il n'en reste pas moins impressionnant !

 

Nous rejoignons Philippe, déjà requinqué, et nous installons à Galenstock-plage pour 1h de bronzette en attendant que la ligne de rappel soit dégagée pour notre descente. C'est parti pour un enchainement de 7 rappels, en 2 cordées. Les plus chanceux tombent sur la corde de Stéphane, qui en a soigneusement repeint le milieu la veille. Stéphane quant à lui tombe sur la mienne, dont la marque s'est mystérieusement effacée depuis la dernière fois que je l'ai utilisée : de quoi donner un peu de piquant à la descente et éviter la monotonie !

 

Nous prenons pied sur la neige et les plus chamois d'entre nous rutschent joyeusement en bas des pentes enneigées. Ma descente est plutôt placée sous le signe du boulet : après le coup de la corde effacée, voilà mon pied collé au fond d'un trou de neige par mon crampon-ventouse. Stéphane, dont la patience est à toute épreuve, vient m'aider à le dégager à l'aide de son piolet. Libérée, délivrée, je rejoins la cordée pour traverser le glacier.

 

Reste juste à passer la rivière dont le débit a passablement augmenté depuis le matin avec la fonte des neiges. Stéphane nous déniche un gué inespéré derrière un rocher et nous voilà enfin de retour au col de la Furka après une splendide journée de 12h. Deux arrêts en terrasse et quelques victuailles à l'italienne ne seront pas de trop pour nous réhydrater et nous sustenter sur le trajet du retour. Un immense merci à Stéphane pour nous avoir fait découvrir cette magnifique course dans la bonne humeur et avec un confort 3 étoiles, véhicule avec chauffeur, douche chaude, gastronomie et ramassage de matériel oublié, tout compris !