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Dent de Morcles avec nuit à la cabane de Fenestral
06 :48 ; départ du train depuis Lausanne sur le quai 9 ¾, wagon 4 ½. Le groupe est lancé et on sent tout de suite une déferlante d’énergie positive s’abattre dans le wagon 4 ½. Le soleil brille, les sourires sont de sortie, le week-end s’annonce sans anomalies!
08 :55 ; arrivée à Ovronnaz, et la première anomalie, c’est pour David : « Franck je crois que j’ai laissé allumé mon DVA toute la semaine ». (Le « je crois » était pour alléger le propos mais David en était bel et bien sûr). Cela aurait pu en être une d’anomalie, si Franck, AKA le couteau, n’en était pas justement un de couteau suisse. Sans broncher, il sort 3 batteries de son sac, le départ peut être lancé.
09 :34 à la Garmin, les peaux sont placées, la crème solaire est appliquée, le chrono peut être lancé ! L’ascension commence calmement jusqu’à ce petit raccourci qui, bosselé, raide et gelé, vient tester nos protagonistes dont les conversions sont mises à l’épreuve d’entrée de jeux, mais l’honneur est sauf. Désormais, ni la résilience du groupe, ni l’ouverture de hanche de notre chef de course bien aimé, n’est encore à démontrer!
12 :30 ; arrivée au col de Fenestral sous un soleil radieux. Tout le monde est affamé et se réjouit de dévorer son pic-nic devant le panorama presque imbattable que nous offre le foyer de la cabane de Fenestral si bien gardiennée. On est mieux ici qu’en prison!
13 :30 ; La saga des options est lancée ! C’est parmi un panel bien étoffé que nous avons choisi de repartir pour fouler les pentes si aguicheuses des « Taconnets » à l’exception de Romain qui choisit un repos bien mérité. Sous le menton de la « Tête de Cornieule », dont l’ombre portée nous offre une neige douce, juste un peu croquante sous la dent, mais seulement où la face s’est laissée atteindre par le vent. L’un après l’autre, nous amorçons la descente vers le lac de Fully avec une excitation qui se fait sentir au moins jusqu’à Sion!
15 :30 ; Les cales sont placées, les têtes sont baissées, les jambes sont fatiguées mais l’humeur reste à son apogée pour la remontée. La dernière de la journée. Le groupe, une fois arrivé, prends ses quartiers, se laisse reposer et se prépare pour le souper.
19 :00 ; Tout le monde est rassasié après de nombreuses recaves gentiment proposées par nos hôtes. La peau du ventre bien tendue, nous nous laissons aller à quelques parties de « the game » dont les gaps n’ont désormais plus de secrets. Après quelques bières, le passage obligé par le lieu d’aisance ne laisse personne indifférent. Parce qu’il fait froid, oui, mais surtout parce que la vallée qui s’étale sous nos pieds nous fait presque oublier la fonction première du local (bien que l’odeur soit là pour nous le rappeler).
21 :30 ; Boule quies bien enfoncés, sacs à viandes bien enroulés, nous voilà partis pour une nuit bien reposante.
06 :30 ; Trois réveils sonnent, les paupières sont encore gonflées, le réveil se fait doucement. Il ne faut cependant pas plus de quelques minutes pour que les blagues repartent de plus belle. Tout le monde est bel et bien réveillé. La lumière quant à elle, prends le temps de se dévoiler progressivement sous nos yeux émerveillés face au paysage. Ce dernier s’équilibre de minutes en minutes, enrobé d’une lumière qui prend le temps d’atteindre une cime après l’autre.
08 :10 ; Les couteaux sont posés, pendant que notre couteau à nous revient déjà de son repérage. Le verdict tombe: Pas besoin de crampons. Après deux conversions, c’est sous un vent tranchant que les skis sont placés sur les sacs à dos pour le portage de quelques pas. Peu après, le soleil perce, la chaleur l’accompagne; on enlève une couche pour repartir de plus belle. L’horizon change, de nouvelles cimes se dessinent, l’objectif est en ligne de mire. Les lignes de fuites défilent sous nos yeux. Grande Vire, Grand Cor, Grande motivation. Les collants pipettes n’ont qu’à bien se tenir!
Vers 10 :00 ; La vallée du Rhône est à nos pieds, la croix est touchée, le sommet est validé. Beau temps belle neige! La redescente s’amorce sans trop tarder pour enchaîner sur la suite du programme, et quel programme! Le vent étant resté au sommet, nous voilà à l’abri. Avec moins de temps qu’il en faut pour le dire, nous voilà face à la tête noire, certes, mais surtout face à 12 options (au moins :) ). La décision est prise, on rempeaute et en avant direction les derniers remparts skiables de la crête menant à la tête Séri. Magnifique descente vers Euloi avec émoi. Les no go zones sont esquivées, les estomacs sont creusés, les options refont surface. Après quelques morses, les décisions sont plus faciles à prendre, pas de grand château pour cette fois. Une dernière petite montée plus tard nous voilà au sommet des remontées mécaniques pour attaquer notre dernière descente le long des pistes d’Ovronnaz. Nous n’allions tout de même pas échapper à une dernière option, entre la rouge ou la noire c’est la rouge qui l’emporte.
14 :00 ; Les skis sont posés, les culs aussi, la bière est servie, les sourires sont à l’équerre, les cœurs sont embaumés, les peaumettes sont rougies, plus pour l’un que pour d’autres, peut-être que les tubes de crèmes n’avaient finalement pas été tous sortis aux 09 :34 de la veille.
