Jeudistes

Responsable

Roland Piguet
079 205 32 60 – roland.piguet@bluewin.ch

Les mercredistes sont les bienvenus

Les jeudistes II voyagent en principe avec les jeudistes I (même billet de groupe). Ils bénéficient d’un programme restreint. Le chef de course des jeudistes II est désigné au moment des inscriptions. Dans certains cas cependant, une course séparée dans une autre région est prévue.

Explication du "R": repas dans un café (localité en MAJUSCULES)

Liste des courses

Aletsch : Sommets et traversée du glacier

Traversée du glacier d'Aletsch - Samedi 3 au mardi 7 août 2019


Paul Schoop (chef de course), Annette S., Karin L., Chantale W.


Une invitation à traverser le plus grand glacier d'Europe ne se refuse pas ! Et puis, le glacier est relativement plat, donc ça devrait passer pour moi qui suis sujette au vertige… Reste la condition physique ; quoique, la pratique régulière du vélo et mes sorties à ski l'hiver passé devraient me permettre de surpasser cette difficulté. Seul bémol, ça fait quand même 30 ans que je n'ai plus fait de haute montagne… ! Je retrouve mon piolet, mes crampons, un baudrier (neuf), des mousquetons… J'achète encore le matériel manquant : lampe frontale, couverture de survie, lunettes « glacier »… Et je fais mon sac. Décidée à me charger au minimum, je réussis à tout mettre dans un 28lt, y compris un pique-nique pour 3 jours… 


J-1 / SAMEDI. Départ en train de Vevey à 5h59. Arrivée au Jungfraujoch à 10h35. Sans perdre de temps, nous partons sur la piste damée, direction cabane Mönchjoch. Après 30' de marche nous sommes au pied de cette immense montagne qu'est le Mönch (4107m). Je lève la tête et me trouve face à un cailloux géant... Oh misère, ça commence bien… Et moi qui pensais faire une « promenade » sur le glacier ! La montée s'avère délicate, crampons aux pieds. Le sol est trempé, certaines pierres sont instables sous nos pas et voilà mes premières peurs qui m'habitent... Mais qu'est ce que je f… là ? 
Après 2h d'effort et 300m de dénivelé, nous préférons rentrer. La descente est beaucoup plus facile qu'imaginée et se termine par un petit rappel en forme d'exercice. Arrivée à la Mönchjochhütte juste à côté, thé, souper, jeux de cartes et au lit.

 
J-2 / DIMANCHE. Lever tranquille à 6h et retour à la station Jungfraujoch pour accueillir Karin. Avant l'arrivée du premier train (8h35), nous avons le temps de monter au belvédère et admirer, sans touristes, la vue extraordinaire. Le temps est splendide, ciel bleu et pas de vent. Parfait pour se rendre à la Cabane Konkordia. Au début, le glacier est bien couvert, puis les premières crevasses apparaissent. Je suis en tête de cordée, si bien que j'essaie de les contourner ou trouver les ouvertures les moins larges, histoire de ne pas être obligés de faire de trop grands sauts. La descente est longue, ce qui permet de se réhabituer à marcher avec des crampons, sans se tordre les pieds… Arrivés en bas des escaliers de la cabane Konkordia, nouvelle épreuve : monter là-haut avec plus de 100m de vide sous mes pieds et 467 marches à franchir. Je marche derrière Chantale en la priant de monter à un rythme soutenu, mon regard rivé sur son sac juste devant moi et en tenant des deux mains la rampe. J'arrive en haut épuisée et en larmes…


J-3 / LUNDI. Départ à 4h45. Il fait encore nuit et c'est tant mieux pour moi. J'affronterai la descente des escaliers sans voir le vide. La montée sur le glacier direction Cabane Hollandia se passe bien, même si Chantale nous fait une grosse frayeur en mettant son pied sur un pont de neige qui cède ! Plouf, elle se trouve les jambes dans le vide, bras écartés et sourire aux lèvres ! Pas effrayée, la Chantale ! Nous la retirons sans difficulté. La faute à moi qui n'ai pas suivi les traces de Paul, qui avait volontairement évité ce pont de neige pour mieux voir la crevasse… 5h plus tard, nous arrivons à la cabane Hollandia. Après une OVO chaude, pain et fromage, Paul, Chantale et Karin décident de monter à l'Äbeni Flue malgré un temps changeant. Je reste au chaud, trop fatiguée. Retour des 3 intrépides qui auront marché 11 heures ce jour-là, ayant atteint le Pt 3811m qui n'a pas de nom, au bout de l'arête de l'Äbeni Flue ! Nous le baptisons « Diesel » en souvenir du chat de Chantale, dont nous avons écouté la veille les récits de toutes ses mésaventures…

 
J-4 / MARDI. Départ à 7h15. Les premiers mètres sont délicats : il faut passer une plaque de glace en dévers que je vais avoir du mal à franchir. Il faut bien planter toutes les pointes de mes crampons dans la glace. J'ai peur de voir Paul m'assurer de très près, de peur d'être incapable à le retenir s'il venait à glisser… Nous continuons la descente avec un paysage austère mais extraordinaire et varié, passant de terrains rocheux et glaciers, avec une infinie variété de couleurs et de formes différentes. Nous finissons cette splendide descente dans la merveilleuse Gugginalp, parsemée de fleurs et de mélèzes. Un petit bain de pieds dans la rivière froide pour finir en beauté et hop, en route pour Fafleralp où nous attend le car postal pour Gampel. Arrêt à Sierre où Karin nous paie le pot à l'occasion de son anniversaire.
Merci à Paul de m'avoir emmenée dans cette aventure qui fut belle mais assez éprouvante en ce qui me concerne. Merci à vous 3 pour votre gentillesse et votre soutien dans les moments difficiles !

 
Annette