Entre « Le Rhône », « La Dala » et « La Lonza », le 29 septembre 2021

L'adage « La pluie du matin n'arrête pas le pèlerin » est de circonstance dans l'heure qui pré­cède le rendez-vous en gare de Vevey pour le train de 07h05 en direction du Valais, plus précisément Leuk : il pleut des cordes !

Mais à H, tout OK. On peut plier le parapluie, qui ne quittera plus le sac de la journée. Ouf !

15 mercredistes descendent du bus à Leuk-Stadt (731 m) pour prendre le café au Restaurant Krone, en face de l'Eglise paroissiale, point de départ du parcours pédestre. Nous traversons un quartier en longeant de jolies vieilles maisons de bois et empruntons un sentier herbeux jouxtant des vignes et une végétation de steppe, comme on en trouve dans le Sud ensoleillé. Coupant la route à deux reprises, nous suivons cette voie, montante, en diagonale jusqu'aux antennes paraboliques de Brentjong, station construite entre 1972 et 1973. A l'époque de son exploitation par les PTT, elle permettait, grâce à des satellites placés au-dessus des océans atlantique et indien, de transmettre des informations dans le monde entier. Mais, avec le temps, les évolutions technologique et financière, cette station a fait l'objet de nombreuses mutations et transactions. Le site est entretenu, et pas seulement par des moutons !

Le soleil brille sur la pente et réchauffe os et muscles ; la pente y est aussi pour quelque chose !

Nous admirons la Vallée du Rhône, la Forêt de Finges (Pfywald), l'Illgraben et l'Illhorn, ainsi que les localités sises sur les cône alluvionnaires et aux alentours.

Notre cheminement se poursuit par Oberre Lichten, en longeant ou traversant champs, vi­gnobles, et forêts très pentues. Nous retrouvons du goudron, que nous quittons avec plaisir à Oberrotafen, avant de descendre en direction du Hohe Brücke / Ho Briggu, chef-d'œuvre de l'art de la construction qui franchit le Feschilju, tout en bas, au pied de parois escarpées, refuge du spectaculaire « tichodrome échelette » ou « oiseau papillon », le seul oiseau qui vive sur des falaises verticales inaccessibles. Parfois, ce secteur peut compter des dizaines d'ornitho­logues avec leurs lunettes monoculaires sur trépied ; aujourd'hui, un seul couple en attente … de l'oiseau rare.

Le soleil brille sur la pente et réchauffe os et muscles ; la pente y est aussi pour quelque chose !

Pendant l'heure suivante, nous marchons toujours vers le haut sur un large chemin, parfois herbeux, parfois caillouteux. Lumières, forêts alternent avec des paysages de plantes vivaces et de roches ensoleillées. « dort ist ein Mann » peut-on lire en grandes lettres sur la piste de l'ancien aérodrome militaire de Turtmann. Jeu de mots, QUID ? Belle vue sur la Vallée du Rhône / environs de Visp. Nous traversons le village d'Erschmatt (1'225 m) avec ses chalets de bois bronzé, longeant de jolies maisons individuelles harmonieusement entretenues et dé­corées.

Avant la localité de Bratsch, nous quittons le goudron et empruntons un étroit sentier au-des­sus de la route et pique-niquons dans une prairie idyllique où quelques-uns prolongeraient volontiers une sieste roborante.

Bratsch traversé, nous passons le Pont de Tchingel (1'105 m) et descendons par un chemin assez rude dans la pente. Les buissons de chênes, les plantes vivaces et les herbes sèches donnent une image colorée. Dans une deuxième phase, le chemin s'élargit et devient très pierreux. Gampel est à nos pieds et nous attend ; « La Lonza » franchie, c'est Steg (640 m) !

Merci au/x photographe/s d'enrichir le présent compte-rendu. Une vue - saisie par André P. au départ de Leuk Stadt / Loèche - a joliment concrétisé le bulletin météo TJ / TSR 1 le soir même de la course à ~ 20 H, météo « Temps changeant ».

Longueur : env. 12,5 Km / Montée, + 702 m / Descente, - 809 m / T marche, 4 heures.

JMF / Blonay, le 01 octobre 2021